La fête de la lumière 2021 aura lieu le 14 mars en ligne

Malgré la pandémie, le collectif Coexister persiste dans sa volonté de tenir sa traditionnelle fête hivernale, interculturelle et conviviale.

Celle-ci se tiendra en ligne, via Zoom et comptera sur la généreuse participation de plusieurs musiciens et musiciennes du groupe Mosaïque. Un poème sur le vivre-ensemble, composé par Jayanta Guha, sera lu dans plusieurs langues pour honorer la diversité présente dans la région. Nous aurons l’occasion de réagir grâce aux moyens offerts par la technologie en profitant de la créativité de chacun et chacune à partir de chez soi!

Le dimanche 14 mars, de 14h00 à 15h30.
En ligne sur la plateforme Zoom. Lien pour s’inscrire : https://cutt.ly/JlmHrsD.

Savourez la magie de la diversité des instruments de musique en alternance avec des sonorités des diverses langues qui s’harmonisent, l’élément clef pour vivre ensemble.

Les artistes de la formation Mosaïque et leur famille élargie nous feront vibrer pour apporter de la lumière avec leur composition « Au-delà du confinement ». Les artistes sont Raja Bhattacharya, Surojit Chatterjee, Ovide Coudé, Jayanta Guha, Geneviève Labbé, André Machado, Khosrow Maghsoudi, Justine Quetzal et Jean-François Sauriol. Les instruments que vous entendrez sont : tambours, kamancheh, oud, piano, sarod, tar, guitare et violoncelle.

Nos cœurs seront touchés par la sonorité des langues à travers les traductions du poème « Vivre Ensemble » de Jayanta Guha: anglais (Stephen Whitney); arabe (Souad Taha); bengali (Banasree Bhattacharya); créole (Yveline Galla); espagnol (Karla Cynthia Garcia Martinez); hindi (Ambica Sharma); innu (Tshiueten Kanapé); persan (Khatéré Talai); polonais (Tamara Anna Koziej); portugais (André Machado); suédois (Cristina Prima Busatto), wolof (Marie Fall).

Cette fête de la chaleur humaine exprime la réalité d’une cohabitation interculturelle et interreligieuse grandissante dans notre région. Malgré la pandémie et les interdictions de rassemblement, Coexister désire offrir cette opportunité de partager un moment de vivre-ensemble. C’est pour cette raison que les personnes qui participeront à la fête seront également invitées à y contribuer par leur propre écho créatif à ce qu’elles auront entendu et vu.

Tous les membres de la famille sont invités à se joindre à nous !

Fête de la lumière 2021

Pour les personnes qui ont suivi les activités de Coexister depuis quelques années, vous pouviez vous attendre à ce que nous tenions notre édition annuelle de la Fête de la lumière au coeur de l’hiver, ce prochain dimanche. Mais compte tenu de la situation sanitaire, nous avons plutôt convenu de vous proposer une fête différente, en ligne, axée sur les familles et la diversité dans la région. Pour vous mettre en appétit et vous faire patienter quelques jours avant d’avoir des précisions, nous vous proposons un poème écrit de la main d’un de nos membres. Nous souhaitons que, lors de notre fête de la lumière, nous puissions avoir autant de traductions qu’il y a de langues parlées par des résidents de la région! Et nous pourrons en entendre quelques bouts en plus! Bref, prenez la peine de vous laisser inspirer par ces mots d’un grand poètes… À bientôt!

VIVRE ENSEMBLE

Imaginez notre monde

Avec une seule langue

Une seule religion

Une seule culture

Et si tous avaient 

La même couleur de peau

Nous souffririons

De monotonie

Alors apprenons à aimer

À vivre ensemble

Pour sauver l’humanité

Pleine de diversité

En semant la paix 

Et l’harmonie

Entre les  peuples du monde

Jayanta Guha, Saguenay,  le 29 janvier, 2021

Accueil de l’autre et ouverture sur le monde : nous pouvons faire mieux

Texte d’une lettre collective que nous avons publiée dans Le Quotidien du 1er décembre 2020

OPINION / Le racisme se manifeste de diverses façons et il affecte concrètement un grand nombre de personnes dans une variété de situations. Le déchaînement de propos haineux et de menaces à peine voilées sur les réseaux sociaux devrait nous préoccuper en tant que société ouverte et inclusive. Les prétextes récents ne manquent pas : les Autochtones (Joyce), les musulmans (Loi 21) et les Noirs (mot en « N ») sont particulièrement touchés.

Par Christian Bélanger, Réjean Bergeron, Marie Fall, Lise Garon, Jocelyn Girard, Sylvie Pedneault, Douglas Schroeder-Tabah, Emmanuel Trotobas et Stephen Whitney, membres du collectif Coexister au Saguenay-Lac-Saint-Jean

Le 16 novembre dernier, une trentaine de personnes ont participé à une soirée d’échanges organisée par le collectif Coexister au Saguenay–Lac-Saint-Jean et ayant pour thème « Minorités : de la discrimination subie à la résilience mutuelle ». Nos quatre invités ont partagé leur expérience en tant que membres d’un groupe minoritaire ou majoritaire au Québec et leurs réflexions concernant la construction du vivre ensemble.

La triste histoire de Joyce Echaquan est devenue un symbole douloureux pour les membres des Premiers Peuples. Hélène Boivin, coordonnatrice du bureau politique à Mashteuiatsh, a rapporté que la discrimination envers les Autochtones remonte au début du capitalisme au Canada, quand les relations entre les peuples ont cessé d’être égalitaires et que l’exploitation des ressources naturelles est devenue déterminante pour le développement économique.

La population québécoise, qui a hérité de nombreux stéréotypes sur les Autochtones, ne semble pas toujours encline à faire la distinction entre les nouveaux arrivants sur le territoire, en particulier ceux qui sont identifiés à l’islam, et les violences qui sont le fait de mouvements extrémistes à l’international. C’est le constat qu’a fait Boufeldja Benabdallah, cofondateur du Centre culturel islamique de Québec. Comme lui, nous voyons dans la Loi 21 un potentiel de stigmatisation des musulmans, particulièrement les femmes.

Professeur à l’UQAC, Khadiyatoulah Fall pointe l’utilisation des mots et leur importance. « Les mots nous figent, nous empêchent de nous rencontrer. » Il constate que le « Québec est un pays d’ouverture » où le pluralisme des valeurs est bien vivant. Dans la foulée, il invite à penser à un avenir ensemble en cherchant à éviter d’importer ici les maux d’ailleurs, notamment de l’Europe ou des États-Unis.

Pour Camil Girard, historien retraité de l’UQAC, les Québécois aiment se présenter comme citoyens du monde. S’ils sont reconnus à l’origine comme l’un des peuples fondateurs du Canada, ils s’y sentent généralement traités à l’égal des immigrés, au moins linguistiquement. Il fait également remarquer que le Québécois porte en même temps le chapeau de colonisé et de colonisateur. Cette position s’avère inconfortable, mais il souligne l’importance que pour être bien avec les autres, il faut d’abord être bien avec soi-même.

C’est ce qui commence à se produire, selon Hélène Boivin, avec les communautés autochtones qui retrouvent peu à peu leurs langues et leurs cultures et se mobilisent pour le respect de leurs droits. En s’appuyant sur cette résilience, Boufeldja Benabdallah propose de prendre en considération les idées des communautés minoritaires dans les grands débats et de reconnaître la contribution des uns et des autres. Khadiyatoulah Fall croit qu’il faut savoir porter le souci d’héritage des Québécois, tout en favorisant un dialogue constant autour d’une culture commune à développer. Enfin, selon Camil Girard, si la langue française est un marqueur identitaire important pour tous les Québécois, ceux-ci ne peuvent s’épanouir sans reconnaître le vouloir-vivre distinct propre à chaque communauté.

Nous, du collectif Coexister au Saguenay-Lac-Saint-Jean, sommes d’avis que le racisme manifesté aux niveaux individuel et systémique ne disparaîtra que par les efforts déployés pour lui faire face aux mêmes niveaux. Ainsi, chaque fois qu’un propos haineux, méprisant ou discriminatoire est tenu et qui vise des membres d’une communauté minoritaire, que ce soit verbalement ou par écrit, dans notre entourage habituel ou sur les réseaux sociaux, il est vital d’y apporter une contrepartie bienveillante ou encourageant un autre regard.

En étant plus actifs, ensemble, dans la construction d’une société plus inclusive, nous pouvons offrir un avenir meilleur aux générations à venir, sans racisme ni discrimination.

Minorités: de la discrimination subie à la résilience mutuelle

Le collectif Coexister au Saguenay-Lac-Saint-Jean invite la population à son prochain Mardi du vivre-ensemble, qui se tiendra le 17 novembre 2020 (en ligne via Zoom) de 19h à 21h, sur le thème « Minorités : de la discrimination subie à la résilience mutuelle ».

À cette occasion, un panel composé de Sonia Robertson, Khadiyatoulah Fall, Camil Girard et Boufeldja Benadbdallah partagera quelques éléments de la problématique propres à nous éclairer et à susciter les échanges. Nous constatons que toutes les ethnies, cultures et religions ont une histoire faite de hauts et de bas. En particulier, toutes ont vécu des situations de domination, de répression, de mépris de la part des forces de colonisation ou simplement parce qu’elles étaient maintenues dans une situation minoritaire d’oppression.


Il en est ainsi pour les Autochtones dont la répression est allée jusqu’à des politiques de « génocide culturel ». Les Noirs vivent toujours sous la menace du profilage pour des situations historiquement liées à la colonisation ou à l’esclavagisme. Les Musulmans subissent la haine et la discrimination en raison des pouvoirs occidentaux impérialistes, souvent avec la complicité de régimes en place, qui provoquent des tensions dans les pays d’origine avec des impacts pour les ressortissants dans nos sociétés. Enfin, il en est aussi de même pour les Québécois issus de la culture canadienne-française qui ont connu historiquement la domination de l’Empire britannique et à sa suite celle de gouvernements fédéraux jusqu’au milieu du siècle dernier. Nous nous retrouvons donc avec quatre cultures/ethnies/religion qui ont un point commun : la discrimination systémique, la répression culturelle et un même désir d’être reconnues dans leur identité propre face à une majorité souvent indifférente et dont certains représentants se laissent aller à des attitudes et des comportements hostiles. Comment ces groupes vivent-ils cette stigmatisation? Comment s’en sortent-ils? Quelle voie commune se se présente devant nous pour que nous partagions à la fois nos histoires et notre avenir ensemble?
______
Inscrivez-vous sur le formulaire en suivant ce lien (c’est gratuit): forms.gle/JwFvKdAS8QLXG19bA

Regard nouveau sur la santé mentale – et la covid-19

Le collectif Coexister au Saguenay-Lac-Saint-Jean invite la population de la région à son prochain Mardi du vivre-ensemble, qui se tiendra le 26 mai 2020 (en ligne via Zoom) de 19h à 21h, sur le thème « Regard nouveau sur la santé mentale ». À cette occasion, un panel composé de M. Robert Dole, personne vivant avec la schizophrénie, M. Stéphane Simard de Nouvel Essor, Mme Stéphanie Gaudreault, psychologue interne en pédopsychiatrie, et un.e autre intervenant.e, partagera quelques éléments de la problématique propres à nous éclairer et à susciter les échanges. Ceux-ci seront modérés par Mme France Fortin.

Santé mentale : peut-on voir autrement? Est-il possible d’envisager une société où les personnes aux prises avec des situations impliquant leur santé mentale soient mieux accueillies, mieux comprises d’emblée et surtout mieux accompagnées afin d’éviter leur marginalisation ou le repli sur soi? Comment pouvons-nous contribuer à bâtir une société plus inclusive, au-delà des peurs qui nous affectent lorsque nous sommes placés, souvent malgré nous, en face de manifestations se rapportant à la santé mentale? Est-ce possible de célébrer la valeur de chaque personne en favorisant sa participation et sa dignité? Dans le contexte de la #covid-19, comment certaines situations peuvent devenir encore plus stigmatisantes pour les personnes concernées?

À noter que l’ENAM (École nationale d’apprentissage par la marionnette) offrira une courte prestation de conscientisation.

Toutes les personnes désirant participer à cet événement devront s’inscrire pour obtenir le lien Zoom et les instructions. Celles qui indiqueront qu’elles participent recevront les consignes via Messenger. Pour toutes les autres, veuillez adresser un courriel à j.girard@iftp.org pour obtenir votre lien.

Cet événement est tenu en partenariat avec L’Institut de formation théologique et pastorale.

Coexister par-delà le confinement

Lettre collective publiée dans Le Quotidien du 17 avril 2020 

Dans ce contexte de crise conséquente à la pandémie de la Covid-19, nous les membres du Collectif Coexister au Saguenay-Lac-Saint-Jean avons porté attention aux signes qui vont dans le sens d’une meilleure coexistence et à ceux qui en aggravent les difficultés.

Comme tant d’autres citoyen.ne.s, nous redécouvrons l’importance de certains métiers et professions dans notre société. Du discret livreur aux préposé.e.s, infirmières, infirmiers et médecins qui risquent leur propre santé, en passant par les employés de soutien, d’épicerie, de pharmacie et de tous les services essentiels, pour n’en nommer que quelques-uns, sans oublier les travailleurs et les travailleuses qui font « rouler » l’économie dans ce qu’elle comporte de plus primordial, c’est-à-dire notre vie et tout ce qui la soutient.

Nous constatons également l’élan de solidarité envers les personnes isolées et les plus vulnérables quand ce n’est pas une indignation souvent justifiée. Nous nous réjouissons des « rendez-vous » quotidiennes tenues par nos leaders politiques qui agissent, soudainement, davantage comme de bons parents qui réconfortent et qui prennent des mesures difficiles pour notre bien à toutes et à tous. Et bien sûr, nous ne pouvons qu’approuver une nouvelle manière de considérer les services de proximité, à commencer par le souci d’acheter local et solidaire que bien des citoyen.ne.s engagé.e.s nous encourageaient à privilégier depuis longtemps. Cette pandémie, comme toute crise importante, peut permettre de modifier des comportements pour le mieux.

Mais sur le plan des attitudes, nous voyons aussi surgir des manifestations moins édifiantes. Nous avons vu, avec le retour des vacanciers hivernaux, une montée de l’hostilité envers « les vieux » qui ne respectent pas leur quarantaine ou qui circulent au mépris des règles édictées. Ou encore envers ces jeunes qui se rassemblent malgré tout, osant la transgression qui contribue souvent à leur développement. Nous pensons également à certaines minorités ciblées, par exemple nos concitoyen.ne.s aux traits asiatiques, comme s’ils|elles transportaient le virus dans leurs gènes! Notre vieux réflexe de chercher des fautifs semble résister au vent de solidarité pourtant bien réel.

Sur le plan des diverses communautés qui vivent au Québec et ici dans la région, nous avons vu le meilleur et le pire. Ainsi, pendant que nous apprenons à être solidaires devant un ennemi commun, le « virus » des préjugés qui conduit souvent à la haine paraît perdre en intensité. Mais il arrive encore que certains soient pointés du doigt, dans une généralisation abusive, comme envers certains groupes, disons « plus religieux », qui abandonnent difficilement l’idée de se regrouper pour célébrer certaines fêtes au nom d’une compréhension traditionnelle de leur religion.

Il faut saluer malgré tout le caractère très majoritaire de la collaboration des leaders religieux à relayer les interdits imposés par les pouvoirs publics même si ceux-ci portent atteinte à la liberté de culte et de religion, tout comme à d’autres droits individuels. C’est ainsi que le bien commun doit primer, en temps de pandémie, sur d’autres coutumes et pratiques pourtant jugées tout aussi essentielles.

S’il est plus difficile de nous rassembler, gens d’ici, pour nous réjouir de la richesse de nos différences et pour essayer de bâtir une société plus inclusive, nous apprécions que les médias traditionnels et sociaux y contribuent malgré tout. Dans l’attente des jours où nous participerons physiquement à des rassemblements festifs comme nous les aimons, mais également à des rencontres qui visent à développer une meilleure coexistence entre ce nous formé de toutes origines et de toutes cultures, nous souhaitons à toutes et à tous de pouvoir renforcer le désir d’une société où chacune, chacun peut vivre en toute liberté, en toute simplicité et en portant constamment le souci des autres.

Le collectif Coexister au Saguenay-Lac-Saint-Jean, 15 avril 2020

Notre sixième édition de la Fête de la lumière

Saguenay, 23 janvier 2020 – Le Collectif Coexister au Saguenay Lac St-Jean invite les personnes de toutes les origines, religions et cultures, à la cinquième édition de sa grande fête régionale, interculturelle et interreligieuse :

Le dimanche 9 février 2020, de 13h30 à 16h00

Au Centre Joseph Nio

555 rue Sainte Marthe, à Chicoutimi

Au programme :

  • animation culturelle grâce à la participation du Centre d’amitié autochtone,
  • animation musicale avec le groupe Dmesure,
  • une maquilleuse pour enfants,
  • un conteur chevronné en Jonathan Boies
  • et, surtout, notre fameux partage de crêpes aux parfums variés à l’occasion de la grande collation (vous êtes invités à apporter quelques crêpes de votre confection).

Les gens sont conviés à apporter quelques crêpes de leur confection pour la collation communautaire en milieu d’après-midi.

Cette fête de la chaleur humaine et du partage exprime la réalité d’une cohabitation interculturelle et interreligieuse grandissante dans notre région. Elle évoque la tradition québécoise de la Chandeleur ou « fête des chandelles » en lui donnant un sens plus large :

  • La lumière est un symbole important dans toutes les traditions religieuses
  • Les crêpes rappellent le soleil par leur forme et leur couleur
  • C’est le moment de l’année où la marmotte annonce des jours plus chaleureux !

Entrée libre. Les enfants sont les bienvenus !

La laïcité dans tous ses états – Mardi du vivre-ensemble

Mardis vivre ensemble

Le prochain « Mardi du vivre-ensemble » se tiendra le mardi, 7 mai 2019, dès 19h à l’Auberge Le Parasol, 1287 boulevard Saguenay, Chicoutimi, QC sous le thème « La laïcité dans tous ses états ».

Dans le cadre de ses « mardis du vivre-ensemble, le collectif Coexister au Saguenay–Lac-Saint-Jean propose à la population régionale une discussion autour de la question de la laïcité, dans le contexte où le Gouvernement du Québec a déposé son projet de loi 21 « sur la laïcité de l’État ».
Dans l’esprit de la coexistence respectueuse, quatre personnes « mettront la table » en présentant certains enjeux majeurs à partir de leur réflexion personnelle et de leur expérience. Il s’agit de :
– M. Pierre Gilbert, l’un des fondateurs du Groupe de recherches écologiques de La Baie (GREB) et de l’Écohameau de La Baie et qui consacre sa vie à l’écologie humaniste;
– Mme Isabel Brochu, consultante en développement régional et chroniqueuse réputée dans les médias d’ici;
– M. Douglas Schroeder-Tabah, commerçant dans l’arrondissement Jonquière et membre fondateur du collectif Coexister;
– Mme Malika Belal, agente d’accompagnement et d’intégration des familles et de leurs enfants au département service international de la commission scolaire des rives du Saguenay.

L’animation sera confiée à Mme France Fortin, directrice générale de L’IFTP, partenaire de l’événement. Elle comprendra trois parties :
– Les exposés de nos invité.e.s sur le sujet, selon l’angle qui leur est propre.
– Des témoignages et réflexions plus spontanés de personnes présentes, complétant ainsi les points de vue des panélistes.
– Un échange avec toutes les personnes présentes.
L’organisme Devenir Présent est également partenaire pour la présentation de cette activité. Fjord Jeunesse soutient financièrement sa réalisation.

Pour information : Jocelyn Girard, 418-543-2006 p. 243

 

Site web de L’IFTP: http://www.iftp.org

Site web de Devenir présent : http://www.devenirpresent.org

Laïcité: choisir de rassembler

Lettre ouverte

Mardis vivre ensemble

Pour les membres du Collectif Coexister au Saguenay—Lac-Saint-Jean, il ne fait aucun doute que l’État québécois est devenu laïque depuis la Révolution tranquille. Côtoyant des personnes d’horizons variés, que ce soit pour leur origine, leur culture, leur religion ou tout autre particularité, le Collectif ne perçoit pas d’urgence à légiférer sur les « signes religieux » au point d’en proscrire le port de manière drastique et étendue. Plutôt que des interdits qui propagent un sentiment antireligieux, il nous semble que certaines balises visant à promouvoir le vivre-ensemble auraient pu généralement s’avérer suffisantes.

Nous estimons que les positions extrêmes fortement médiatisées face au projet de loi 21 ont pour conséquence d’exacerber les différences et la crispation identitaire au lieu de consolider le vivre-ensemble. Le climat social en est perturbé au point où les positions plus nuancées ne parviennent pas à jouer leur rôle de modération. Un projet de loi sur un tel enjeu de société devrait favoriser le plus grand consensus. La loi qui sera adoptée au terme du processus et son application ne devraient pas nourrir le sentiment d’exclusion ni la stigmatisation chez certaines minorités culturelles.

Or, nul besoin d’évoquer les attaques que s’adressent réciproquement les parties adverses pour saisir que la sérénité nécessaire à un tel débat est fragilisée. Cette situation a ses effets au sein de la population régionale, sur les réseaux sociaux et dans des lieux publics, allant parfois jusqu’à des gestes d’intimidation inacceptables. Ces nouvelles tensions sont entretenues par des compréhensions antagoniques de la notion de laïcité.

Nous vivons pourtant dans une région paisible où des groupes de la société civile et des instances publiques prennent les questions d’immigration et d’intégration au sérieux. Des initiatives pour une meilleure cohésion sociale se développent. Une coordination des actions pour le vivre-ensemble progresse vers l’élaboration de stratégies positives d’intégration.

Nous souhaitons vivre dans un Québec où les droits de chaque citoyen et citoyenne sont plus facilement accordés et défendus que limités et brimés. Nous comprenons que les interdits sont nécessaires pour assurer la sécurité publique. Cependant, nous ne voyons aucune urgence à user de mesures répressives qui contredisent des principes intrinsèques à la laïcité, à savoir la neutralité de l’État envers toutes les religions, la non-discrimination (égalité de traitement) à l’endroit des personnes, peu importe leurs croyances religieuses et, bien entendu, la liberté de conscience et de religion.

Le Saguenay—Lac-Saint-Jean a attiré aux XIXeet XXesiècles des « migrants » provenant de plusieurs localités du Québec et peu à peu d’ailleurs. Les pionniers avaient à cœur de créer « un royaume » qu’ils ont érigé sur une solide fraternité afin d’aménager le territoire et les milieux de vie pour en faire l’objet de notre fierté collective. Nous pourrions nous laisser inspirer par un tel esprit du vivre-ensemble en vue de bâtir notre avenir commun et en repoussant ce qui peut conduire à l’isolement et au repli. C’est pourquoi nous appelons les élu.e.s de la région, les divers groupes et toutes les personnes de bonne volonté à travailler avec plus de détermination pour favoriser les rapprochements et l’inclusion des individus et des familles qui choisissent de venir cohabiter avec nous sur ce magnifique territoire, avec ou sans loi sur la laïcité.

Ont signé : Réjean Bergeron, Marie Fall, Jocelyn Girard, Jayanta Guha, Mylène Renaud, Douglas Schroeder-Tabah, Emmanuel Trotobas, Stephen Whitney

_________________________________________

Pour information: Jocelyn Girard,  418-543-2006, p. 243

Nouveau! Les déjeuners du vivre-ensemble

52608672_1316972171778686_4407562389105410048_n

Il y a tant de choses dans l’actualité qui circulent et qui posent des questions sur tous les sujets couvrant le vivre-ensemble. Vous désirez en parler, mais il s’avère parfois difficile de trouver des gens qui partagent un même intérêt. Vous voulez connaître l’opinion des autres et exprimer la vôtre. Nous vous proposons de participer au prochain « déjeuner du vivre-ensemble »! Il s’agit tout simplement d’un lieu, d’une date et de beaucoup de convivialité. Venez seul.e ou avec quelques ami.e.s afin de retrouver des membres du Collectif Coexister au Saguenay-Lac-Saint-Jean pour discuter des sujets chauds. Ouvert à toute personne de bonne volonté, de toutes origines, cultures, religions!
Voici une courte liste de sujets parmi d’autres qui pourraient faire l’objet de discussions, toujours en lien avec l’actualité… sans filtre, dans le respect des uns et des autres!
– Immigration, Intégration, Culture d’accueil
– Économie
– Xénophobie
– Travailleurs migrants (saisonniers ou non)
– Milieu de vie
– Rapprochements interculturels
– Politique québécoise ou canadienne
– Diversité
– Interculturalisme, multiculturalisme
– Religions
– Et tout autre sujet qui a des liens avec le vivre-ensemble

La première « édition » de ce déjeuner se tiendra le mercredi 27 février 2019 au Resto Roberto, 1378 boulevard Saint-Paul, Chicoutimi à partir de 7h30.

Pas besoin de réserver! Présentez-vous sur place et on vous conduira dans une petite salle tranquille afin de pouvoir échanger en toute convivialité.